Ivan Mykolaichuk est acteur, réalisateur, âme et visage du cinéma poétique ukrainien. Aujourd’hui, 15 juin, il pourrait fêter ses 83 ans.

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“Les ombres des ancêtres oubliés”

Chaque Ukrainien devrait regarder l’adaptation cinématographique de l’histoire du même nom de Mikhaïl Kotsyubinsky, créée par Sergei Parajanov. Dans ce film, Ivan Mikolaichuk jouait le personnage principal, même s’il était en deuxième année à l’Institut des arts du théâtre de Kiev. Fait intéressant, le réalisateur a d’abord jugé l’apparence de l’acteur inappropriée.

Il nous a charmés. Jeune, très anxieux, il brillait d’une lumière étonnante. Il dégageait une telle pureté, une telle passion, une telle émotivité que nous étions émerveillés, nous oubliions tout, même qu’un autre acteur avait déjà été choisi,
– Sergei Parajanov a parlé des auditions d’Ivan.

Le film figure désormais sur la liste des visionnages obligatoires pour les étudiants de l’Université Harvard souhaitant obtenir un diplôme supérieur en études cinématographiques.
“Oiseau blanc avec marquage noir”

L’un des meilleurs films de l’histoire du cinéma ukrainien a été créé par le réalisateur Yuriy Ilyenko. Il raconte l’histoire tragique de la famille Dzvonar vivant en Bucovine. Les événements se déroulent pendant la guerre, les frères Bell Ringer se retrouvent donc de part et d’autre des barricades.

Maria Mikolaichuk et Larisa Kadchnikova disent que l’idée du film appartenait à Ivan Mikolaichuk, qui jouait également Piotr Dzvonar.
« Babylone XX »

Le film perpétue la tradition du cinéma poétique ukrainien, même si à cette époque il était déjà persécuté par la censure soviétique. Ivan Mikolaichuk, qui en est devenu le créateur et a joué le rôle principal dans le film, a caché le film dans un coffre-fort au cas où quelque chose lui arriverait. Le film raconte les premiers pas de la collectivisation dans un village ukrainien.

« Les événements mentionnés dans notre film sont séparés de nous par une courte période – seulement un demi-siècle. Mais si vous pensez à tout ce qui s’est passé au cours de ces cinquante années seulement, au sort de mon peuple, à sa psychologie, à sa vie. a changé, il s’avère que ce film parle de son enfance très lointaine, de ce qui est toujours beau et inoubliable », a décrit le film Ivan Mikolaichuk.